La Horde du Contrevent – chapitres 17 à 19 | Alain Damasio

Chronique 6/6

Chapitre 17 – Krafla

Chapitre 18 – Le vif

Chapitre 19 – La neuvième forme

Science-fiction

Auteur : Alain Damasio

Illustration de couverture : Nicolas Fructus

Éditeur : Folio SF

Année d’édition : 2015

Mots-clés : Horde, Aventure, Vent, Science-Fiction

La solitude n’existe pas. Nul n’a jamais été seul pour naître. La solitude est cette ombre que projette la fatigue du lien chez qui ne parvient plus à avancer peuplé de ceux qu’il a aimés, qu’importe ce qui lui a été rendu.

Un groupe d’élite, formé dès l’enfance à faire face, part des confins d’une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l’origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d’un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou.

Nous arrivons finalement à la fin du voyage ! Ce fut un parcours semé d’embûches, qui a mis nos personnages à rude épreuve ; et les trois derniers chapitres nous tiennent en haleine jusqu’au bout.

Après avoir traversé le col de Norska, la Horde – ou ce qu’il en reste – se retrouve face à un cratère immense, dont le fond semble constitué de verre. Il s’agit d’un volcan, qui n’expulse cependant pas de la lave ou du feu, mais du vent. Lors de leur traversée difficile, ils perdent à nouveau plusieurs membres de leur groupe, propulsés dans l’air par ces rafales. Après cette épreuve, la plus terrible qu’ils aient eu à affronter, ils s’attendent à être arrivés au bout de leur voyage. C’est donc avec découragement qu’ils se rendent compte que le massif de Norska se poursuit de l’autre côté…

Golgoth les pousse à continuer, et ils sont conscients qu’ils sont arrivés plus loin que quiconque ne l’a jamais été, qu’ils découvrent des territoires totalement vierges. Mais le cœur n’y est plus et le désespoir s’abat petit à petit sur les derniers survivants. L’auteur s’attarde beaucoup sur le point de vue de Sov qui, selon une ancienne prédiction de Caracole, sera le dernier encore vivant à la fin du récit. Oroshi pressent cela aussi et décide d’apprendre à Sov tout ce qu’elle sait sur les dernières formes du vent (y compris la neuvième, l’ultime), mais surtout sur le vif, afin qu’il puisse récupérer ceux de ses compagnons à leur mort, lorsqu’il restera seul. On rencontre également de nouveaux chrones, on en apprend plus à leur sujet et la véritable identité de Caracole est enfin révélée ! Tout cela est très intéressant, j’ai apprécié d’avoir enfin des explications sur ce sujet assez complexe, mais je trouve qu’elles auraient pu arriver plus tôt dans le récit. A ce moment-là, on a surtout envie d’atteindre l’Extrême-Amont et de finalement découvrir à quoi il ressemble.

Et c’est ce qui arrive dans le dernier chapitre… [Attention, spoilers !] Nos personnages arrivent au sommet d’une falaise à pic, et devant eux s’étend une mer de nuages, impossible de savoir ce qu’il y a en-dessous. La Horde se sépare pour aller voir vers le nord et le sud si un chemin descend le long de la falaise, où s’ils sont réellement arrivés au terme de leur quête. L’un après l’autre, ils vont affronter la neuvième forme du vent, qui est, selon Oroshi, « l’envers de la quête. Sa doublure intime. Elle est ce que vous avez fui, et conjuré, à force d’énergie et de combats, votre vie durant. » Inutile de préciser qu’ils vont tous y passer, et que Sov va se retrouver seul comme c’était prévu ^^’ La toute dernière partie du récit est assez dure, puisqu’on suit Sov qui se sent perdu sans ses compagnons, et qui se prépare à refaire le voyage en sens inverse pour regagner Camp Bòban. Mais il découvre un jour une sorte de ballon/cerf-volant qui vole le long de la falaise et décide donc de descendre le long de la corde ; peut-être y a-t-il une civilisation qui vit au pied de la falaise, peut-être n’est-ce pas le bout du monde ? Et c’est ainsi qu’après des heures de descente, il se retrouve en Extrême-Aval… Il est revenu à son point de départ, la boucle est bouclée… J’ai personnellement trouvé cette fin assez frustrante. Après toutes les épreuves qu’ils ont traversées, chacune plus éprouvante que la précédente, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus « spectaculaire », ou en tout cas qui vaille toutes ces souffrances et tous ces morts… [Fin des spoilers]

Conclusion de cette lecture commune : Malgré une petite déception sur la fin, j’ai beaucoup apprécié le roman La Horde du Contrevent. Alain Damasio crée un monde réellement original et intéressant, et nous présente des personnages complexes, dont nous suivons l’évolution sur plusieurs années. On découvre leurs différents points de vue sur les obstacles qu’ils rencontrent et ils ont chacun leurs spécificités et leur manière de s’exprimer ; l’auteur passe d’un style de langue à l’autre avec aisance, rendant la lecture assez fluide malgré les concepts parfois compliqués qu’il présente. Je regrette cependant qu’il ait lancé certaines pistes au niveau du récit sans les exploiter par la suite (je pense notamment aux ennemis tels que les Poursuiveurs ou le Corroyeur, qui ne sont plus du tout mentionnés après les premiers chapitres). Mais c’était malgré tout une découverte très intéressante et je remercie les filles du blog Livr’aisons Littéraires d’avoir proposé cette lecture commune 😊

Vous pouvez d’ailleurs aller découvrir leur avis sur la fin du roman sur leur blog !

4 réflexions sur “La Horde du Contrevent – chapitres 17 à 19 | Alain Damasio

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